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Les activités du CICR en Angola-octobre 2007

22-11-2007 Point sur les activités

La délégation du CICR en Angola publie cette fiche d'informations périodiquement pour faire connaître ses activités les plus importantes. La présente fiche concerne les activités déployées en Angola par le CICR de janvier à fin septembre 2007.

En Angola, cinq ans après la fin des combats, le CICR continue à s’occuper des conséquences directes du conflit sur le plan humanitaire.

Avec l’aide de 143 collaborateurs locaux et de 13 expatriés, le CICR couvre l’ensemble du pays :

  • la délégation de Luanda couvre les provinces de Bengo, Cabinda, Malanje, Kuanza-Nord, Kuanza-Sud, Uíge et Zaire ;

  • la sous-délégation de Huambo couvre la province de Bié, alors que la sous-délégation de Lubango s’occupe des provinces de Huíla, Benguela, Namibe, Cunene et Cuando Cubango ;

  • le bureau de Luena est responsable des opérations dans les provinces de Moxico, Lunda-Nord et Lunda-Sud.

 
Protection 
 

L’une des pires conséquences que peut avoir un conflit armé pour ses victimes, c’est l’incertitude quant au sort de proches. C’est pourquoi le rétablissement et le maintien des liens familiaux sont devenus la priorité du CICR en Angola depuis 2002. Pour mener efficacement ses activités de recherches, le CICR travaille en partenariat avec la Croix-Rouge angolaise, ce qui lui permet de couvrir la totalité du pays.

Parmi toutes les personnes dans le besoin, l’institution considère que les plus vulnérables sont les enfants non accompagnés, séparés de leurs parents.

  • Nombre total d’enfants enregistrés depuis 2002 :  2 156  

  •   Nouveaux cas d’enfants non accompagnés enregistrés entre janvier 2007 et fin juin 2007 : 62  

  • Nombre total d’enfants réunis avec leur famille depuis 2002 :1 471

  •   Nouveaux cas d’enfants non accompagnés réunis avec leur famille entre janvier 2007 et fin septembre 2007  : 47  

  • Nombre total de personnes vulnérables (personnes âgées, veufs/veuves) réunies avec leur famille depuis 2002 : 116  

  •   Nouveaux cas de personnes vulnérables (personnes âgées, veufs/veuves) réunies avec leur famille entre janvier 2007 et fin septembre 2007 : 11  

  • Nombre total de demandes de recherche de personnes portées disparues depuis 2002 :  28 227  

  •   Demandes de recherche de personnes portées disparues entre janvier 2007 et fin septembre 20071 135  
     

     

  Des messages Croix-Rouge ou des lettres de proches ont également été échangées grâce au réseau de la Croix-Rouge angolaise :  

  • Nombre total de messages Croix-Rouge échangés depuis 2002 (envoyés et reçus) : 417 180

  •   Messages Croix-Rouge échangés en 2007 (envoyés et reçus) : 11 640  

     

Pour que le travail de rétablissement des liens familiaux et les programmes de protection des enfants soient plus efficaces, un magazine appelé GAZETINHA, qui publie des photos et des noms d'enfants non accompagnés, a été lancé en juin 2006. Il vient s'ajouter à la GAZETA qui a paru en mars 2005. La GAZETINHA est un magazine de 53 pages, facile à consulter, qui comporte plus de 100 photos et les noms de 827 enfants enregistrés par la Croix-Rouge, des enfants qui recherchent leurs parents ou qui sont recherchés.

La GAZETA – une revue publiant l'identité de 18 393 enfants et adultes - et la GAZETINHA ont toutes deux pour objectif d'aider les familles et les enfants à rétablir le contact avec des proches disparus et à obtenir de leurs nouvelles. Ainsi, 3 000 exemplaires de la quatrième édition de la GAZETA, 10 000 exemplaires de la GAZETINHA et 20 000 affiches ont déjà été mises en circulation en Angola (dans des bâtiments de l'administration, des églises et des hôpitaux), au Portugal, en Zambie, en République démocratique du Congo et en Namibie, ainsi que dans d’autre pays comptant de grandes communautés d’Angolais.

Afin de rendre ces informations facilement accessibles aux Angolais de la diaspora et aux Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier, les listes de noms figurant dans la GAZETA et dans la GAZETINHA sont également publiées sur le site Internet du CICR www.familylinks.icrc.org . Depuis mars 2003 (première édition de la GAZETA), 2 164 enfants et adultes ont été retrouvés, dont 508 ont rétabli le cont act avec leur famille après avoir consulté la GAZETA. Fin décembre 2006, 23 310 adultes et enfants avaient été retrouvés par leurs proches, alors que 206 mineurs et 21 personnes vulnérables continuaient à rechercher des membres de leur famille.

 
Réhabilitation physique 
 

Depuis 1979, le CICR accorde son soutien à trois centres de réadaptation physique appartenant au ministère angolais de la Santé, dans les provinces de Huambo, Bié et Luanda. Cette aide concerne environ 50% des services de réadaptation physique fournis actuellement en Angola. Ces services, qui comprennent également la physiothérapie et le logement, sont fournis gratuitement aux personnes handicapées et aux victimes des mines. L’intention du CICR est de remettre progressivement toute la production, l’administration et la logistique entre les mains du ministère de la Santé.

  •   Amputés équipés de prothèses depuis que le CICR apporte son soutien : 31 870 (dont 73% victims des mines)  

  • Patients équipés d’orthèses depuis que le CICR apporte son soutien : 792

  • Béquilles distribuées depuis que le CICR apporte son soutien : 32 326

     

     

 
Réduction des risques dus aux mines 
 

Au cours de ces dernières années, la Croix-Rouge angolaise a entamé un programme de lutte antimines dans les provinces de Benguela, Kwanza Nord, Bié, Moxico, Zaire et Kuando Kubango. Le CICR lui apporte une aide financière et technique depuis 2002, dont l’objectif est de renforcer les capacités in stitutionnelles et opérationnelles de la Croix-Rouge angolaise afin de réduire le nombre de victimes et les souffrances causées par les mines et les restes explosifs de guerre dans les communautés touchées.

Grâce aux activités de sensibilisation aux dangers des mines et des munitions non explosées menées dans presque tout le pays au cours de ces dernières années, les villageois vivant dans les communautés touchées sont non seulement conscients de la menace, mais ils sont aussi capables d’identifier les objets dangereux et les zones contaminées.

La Croix-Rouge angolaise a maintenu un dialogue constant avec les villageois pour définir les problèmes actuels posés par les mines et les aider à soutenir les initiatives communautaires en matière de gestion et de réduction des risques.

Au cours de la période considérée, la Croix-Rouge angolaise a apporté son soutien à des initiatives communautaires visant à :

  • marquer les zones dangereuses ;

  • réaliser des peintures murales et dessiner des cartes pour faire connaître aux adultes et aux enfants les zones dangereuses sur le territoire de leur communauté et aux alentours.

En outre, la Croix-Rouge angolaise a transmis des informations sur l'emplacement des mines et des munitions non explosées aux organisations de déminage, qui ont enlevé et/ou éliminé les objets dangereux nécessitant une intervention urgente :

  • 38 munitions non explosées ont été enlevées et deux champs de mines dépollués par Halo Trust dans la province de Cuando Cubango ;

  • 12 munitions non explosées ont été enlevées dans la province de Moxico en collaboration avec MAG et DCA ;

  • un champ de mines a été partiellement déblayé par NPA;

  • un champ de mines a été nettoyé, et 28 munitions non explosées enlevées, dans la province de Benguela, en collaboration avec FAA et Halo T rust.

     

 
Promotion du droit international humanitaire 
 

Dans le cadre de sa mission humanitaire, le CICR a établi des contacts avec les autorités angolaises, les médias et le public. Dans le Cabinda en particulier, il a fait connaître le mandat et les opérations de l'institution afin de favoriser la compréhension mutuelle avec tous les porteurs d'armes et d'informer la population de la nature des services qu’il offre. Au cours de la période considérée, des séances d'information ont été organisées pour plus de 1 000 porteurs d'armes, ainsi que pour 10 798 dirigeants politiques, chefs traditionnels et religieux, enseignants et collaborateurs d'ONG.

Conformément à son mandat, le CICR soutient le travail réalisé par les armées du monde entier pour intégrer le droit international humanitaire (DIH) dans leur doctrine et leurs opérations. Depuis 2001, le CICR organise un séminaire annuel de DIH par le biais de sa délégation en Afrique du Sud. En juin 2007, le CICR a financé la participation d’un expert du ministère angolais des Relations extérieures au 7e séminaire. Celui-ci a rassemblé des parlementaires, des représentants gouvernementaux et d’autres fonctionnaires des pays de l’Afrique australe. Le but était d’échanger des informations sur la mise en œuvre du DIH dans les différents pays. À cet égard, le CICR offre ses services à l'État angolais et l’encourage à traduire le DIH dans sa législation nationale.

En février 2007, les autorités angolaises ont invité le CICR à donner un cours de DIH, organisé par leurs soins, à 20 formateurs officiels de différents corps des forces armées angolaises, à savoir     Estado-Maior General das Forças Armadas Angolanas (EMG), Força Aérea Nacional Angolana (FANA) and Instituto Superior de Educação Militar (ISEM).  

 
Coopération 
 

Début octobre 2006, la Croix-Rouge angolaise a organisé une Assemblée générale qui a adopté de nouveaux statuts et un nouveau plan national de développement.

  Mission du CICR  

Organisation impartiale, neutre et indépendante, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a la mission exclusivement humanitaire de protéger la vie et la dignité des victimes de la guerre et de la violence interne, et de leur porter assistance. Il dirige et coordonne les activités internationales de secours du Mouvement dans les situations de conflit. Il s'efforce également de prévenir la souffrance par la promotion et le renforcement du droit et des principes humanitaires universels. Créé en 1863, le CICR est à l'origine du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.