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Pakistan : la population civile souffre des combats incessants dans la province de la Frontière du Nord-Ouest

27-05-2009 Point sur les activités

Le conflit armé en cours dans plusieurs régions de la province de la Frontière du Nord-Ouest continue de toucher la population civile, en particulier dans les districts de Swat, de Buner et du Lower Dir. Le CICR apporte son soutien à des hôpitaux et aide les personnes déplacées à subvenir à leurs besoins essentiels.

« La situation des civils encore bloqués à Mingora continue à beaucoup nous préoccuper », déclare Benno Kocher, chef de la sous-délégation du CICR à Peshawar. « Nous rappelons à toutes les parties qu’elles doivent prendre toutes les mesures de précaution possibles pour réduire au minimum le nombre de victimes civiles. Nous leur rappelons également qu’elles doivent recueillir les blessés et les soigner. En outre, elles sont tenues de faciliter l’accès au personnel humanitaire. »

     
    ©Reuters/F. Mahmood      
   
Mardan, au nord ouest d'Islamabad. Une famille, fuyant les combats qui se déroulent dans la vallée de Swat, a trouvé un refuge temporaire dans une école.      
         

À Mingora, la capitale du district de Swat, où les combats font rage depuis quelques jours, la majorité de la population de la ville s’est enfuie. Ceux qui sont restés n’ont plus accès à l’eau courante, à l’électricité, à des soins médicaux et à d’autres services de base. L’hôpital de district n’est plus opérationnel.

Dans le district de Buner, l’hôpital de Daggar est encore en activité, mais avec un personnel limité et sans eau courante. Le générateur et l’ambulance de l’hôpital fonctionnent à nouveau, depuis que le CICR lui a fourni 1 200 litres de carburant. Les prix des produits alimentaires de base ont augmenté, bien que le nombre d’acheteurs ait diminué puisque la plupart des habitants se sont enfuis.

Dans le Lower Dir, les bombardements se sont poursuivis à Maidan, où un couvre-feu a été levé jusqu’à 16 heures le 25 mai.

     

Près de 90 % de la population des villages en proie aux combats a fui vers des régions plus sûres, telles que la partie sud du district de Buner. La plupart des déplacés internes vivent dans des familles d’accueil ou dans des logements loués. Moins de 20 % d’entre eux ont choisi de vivre dans des camps.

  Le CICR et le Croissant-Rouge du Pakistan aident les personnes déplacées à subvenir à leurs besoins essentiels  

     

Dans le camp de Shahmansoor (district de Swabi), géré conjointement par le CICR et le Croissant-Rouge du Pakistan, environ 12 500 personnes sont hébergées et ont accès à de l’eau, à des installations sanitaires et à des soins de santé de base. Le camp a maintenant atteint sa capacité maximale. Le CICR et la Société nationale gèrent également un camp attenant, prévu pour accueillir 21 000 personnes : les deux camps pourront donc, à terme, héberger plus de 33 000 personnes. En outre, 7 000 personnes déplacées vivent dans deux camps du Croissant-Rouge du Pakistan soutenus par le CICR à Malakand.

     

Dans le Lower Dir, le personnel du CICR a visité quatre camps de déplacés à Timergarah (collège gouvernemental pour les filles, école de commerce, Sadbar Kalay et Summerbagh), afin d’évaluer les besoins des quelque 10 000 personnes qui y vivent. Le nombre de personnes supplémentaires hébergées dans des familles d’accueil de la région est estimé à 30 000.

Par ailleurs, le CICR a permis à des personnes déplacées de passer plus de 550 appels téléphoniques à des membres de leur famille dont elles sont séparées en raison du conflit.
 

  Informations complémentaires :  

  Sébastien Brack, CICR Islamabad, tél. : +92 300 850 81 38  

  Sitara Jabeen, CICR Islamabad, tél. : +92 300 850 56 93  

  Dorothea Krimitsas, CICR Genève, tél. : +41 22 730 25 90 ou +41 79 251 93 18  



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