Burkina Faso : 17 000 personnes déplacées de la région du Sahel reçoivent une assistance alimentaire

Ouagadougou (CICR) – Depuis le début de l’année 2019, la province du Soum dans le Sahel burkinabè est confrontée à une aggravation des violences armées. Des milliers de personnes ont dû quitter des communes telles que Diguel, Nassoumbou et Koutougou, pour se réfugier dans la ville de Djibo. Ayant abandonné leurs moyens d’existence, ces personnes ont d’importants besoins humanitaires, surtout en ce début de période de soudure où la nourriture vient à manquer.
Communiqué de presse 28 mai 2019 Burkina Faso

Ouagadougou (CICR) – Depuis le début de l'année 2019, la province du Soum dans le Sahel burkinabè est confrontée à une aggravation des violences armées. Des milliers de personnes ont dû quitter des communes telles que Diguel, Nassoumbou et Koutougou, pour se réfugier dans la ville de Djibo. Ayant abandonné leurs moyens d'existence, ces personnes ont d'importants besoins humanitaires, surtout en ce début de période de soudure où la nourriture vient à manquer.

En réponse à cette situation, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), avec l'appui des volontaires de la Croix-Rouge burkinabè, a procédé à une distribution de vivres pour près de 17'400 personnes, qui se termine ce mardi. « Chaque ménage a reçu une ration alimentaire d'un mois composée de mil, de riz, de haricots, d'huile, de sucre et de sel », explique Tuo Doféré, responsable des activités de sécurité économique du CICR au Burkina Faso. « Les femmes enceintes, les mères allaitantes et les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement exposés à la malnutrition. Nous leur avons remis de la farine pour préparer de la bouillie enrichie. »

Deux nouvelles distributions alimentaires sont prévues à Djibo, pour les mêmes personnes, dans les deux mois à venir.

Dans le Soum touché par la violence depuis 2016, le CICR intervient aussi dans les domaines de la santé, de l'eau et de l'élevage. En effet, qu'elles soient résidentes ou déplacées, les communautés de la province font face à une multitude de besoins pour pouvoir maintenir ou reconstruire leurs moyens d'existence.

En dehors du Sahel, l'organisation compte porter assistance à des personnes déplacées dans d'autres régions du Burkina Faso.

D'une façon générale, les perspectives humanitaires dans le pays sont préoccupantes. L'accès à la nourriture mais aussi aux soins de santé, à l'eau et aux champs est de plus en plus difficile. Au vu des violences, de nouveaux déplacements de personnes sont à craindre. L'accès des humanitaires aux populations vulnérables risque de demeurer précaire également. En tout état de cause, le CICR reste disposé à répondre aux besoins urgents des communautés, dans la limite de ses capacités.

Informations complémentaires :
P. Eméline Yaméogo Oboulbiga, CICR Ouagadougou, tél. +226 70 75 64 94 , poboulbigaepouseyame@cicr.org
Steven Anderson, CICR Abidjan, tél. +225 09 39 94 04 , sanderson@icrc.org
Françoise Lambert, porte-parole Afrique francophone, CICR Dakar, tél. +221 781 864 687, frlambert@icrc.org