Chirurgie de guerre : accord CICR- CAMES pour former les futurs chirurgiens
Il y a tout juste un an, un accord pour l'enseignement universitaire de la chirurgie de guerre était signé entre le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES). Depuis, 39 médecins en cours de spécialisation en chirurgie à la faculté de médecine de Ouagadougou, au Burkina Faso, ont reçu cette formation très spécifique dispensée par un chirurgien de la Délégation régionale du CICR de Dakar.
D'autres médecins bénéficieront de cette formation dans les prochaines semaines au Cameroun et au Mali, puis ultérieurement au Niger et progressivement dans les autres pays membres du CAMES.
Travailler dans des conditions difficiles avec des ressources souvent très limitées : telle est la réalité à laquelle sont confrontés les chirurgiens qui opèrent en temps de guerre ou de violence armée. Dans de tels contextes, il est plus nécessaire que jamais de suivre des protocoles et des procédures cliniques appropriées afin de sauver des vies ou de limiter les séquelles invalidantes.
Peu de chirurgiens sont toutefois formés à la chirurgie de guerre. C'est pourquoi le CICR et le CAMES ont décidé d'établir un partenariat dont l'objectif est d'intégrer un module d'enseignement en chirurgie de guerre dans les programmes des diplômes d'études spécialisées de chirurgie des pays membres du CAMES. Ce module est conçu et dispensé en collaboration et sous l'autorité des professeurs d'université des spécialités concernées.
Le CAMES est l'organisme universitaire qui coordonne les politiques en matière d'enseignement supérieur pour les 19 pays d'Afrique qui en sont membres. Il s'agit essentiellement de pays d'Afrique centrale, d'Afrique de l'Ouest et de Madagascar. Le CICR, de son côté, a une longue expérience de la chirurgie de guerre, acquise sur le terrain, dans diverses zones de conflit.