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Questions fréquemment posées sur le CICR et les otages détenus à Gaza

Les familles des otages vivent un véritable cauchemar depuis un an. Les enfants, les conjoints, les frères et sœurs et les parents attendent anxieusement, jour après jour, la libération de leurs proches, ou espèrent au moins avoir des nouvelles de leur sort. 

Les familles des otages vivent un véritable cauchemar depuis un an. Les enfants, les conjoints, les frères et sœurs et les parents attendent anxieusement, jour après jour, la libération de leurs proches, ou espèrent au moins avoir des nouvelles de leur sort. 

Article mis à jour le 7 octobre 2024

*Version en hébreu disponible ici

Dès le premier jour, nous avons demandé la libération immédiate de tous les otages et l’accès à ces derniers. Nous avons rappelé que la prise d’otages est interdite par le droit international humanitaire (DIH). Nous avons continuellement demandé des informations sur les otages et sur leur état de santé actuel. Nous n’avons pas cessé de le faire et nous continuerons jusqu’à ce que tous les otages soient libérés.

Nous avons facilité de nombreuses opérations de libération et nous sommes soulagés que plus de 100 personnes aient retrouvé leurs proches. Mais ce n’est pas suffisant – nous avons confirmé à plusieurs reprises que nous étions prêts à faciliter la libération de tous les otages. Pour ce faire, les parties doivent parvenir à un accord. Dans le cas contraire, le CICR ne peut pas agir.

Vous trouverez ci-dessous des réponses aux questions qui nous sont fréquemment posées. Nous continuerons de mettre à jour ce document au gré des besoins.

Questions fréquemment posées

  • Nous voulons que les familles en Israël et à l’étranger sachent que le sort de leurs proches pris en otage est l’une de nos premières priorités. 

    • Nous avons facilité les libérations qui ont eu lieu en novembre 2023 (105 otages libérés) et en octobre 2023 (quatre otages libérés). Nous nous tenons prêts à faciliter la libération de tous les otages encore retenus.
    • Nous plaidons sans relâche en faveur de la libération des otages encore détenus, directement auprès du Hamas, des autorités israéliennes et d’autres acteurs internationaux qui peuvent influencer les parties au conflit en vue d’obtenir l’accès aux otages.
    • Nous avons renforcé notre équipe chargée de ce dialogue, afin d’intensifier nos efforts. Notre personnel à Gaza est prêt à rendre visite aux otages et à faciliter toute libération future faisant suite à un accord conclu entre les parties.
    • Nous continuons à demander des informations sur les otages et à solliciter l’accès à ces derniers. Nous continuons également à insister pour qu’ils puissent transmettre un message à leurs familles.

    Nous avons publiquement déclaré à maintes reprises que les otages devaient être libérés immédiatement, sans condition et sains et saufs. Nous avons également souligné à plusieurs reprises que, pendant leur captivité, ils doivent être traités avec humanité, avoir accès aux soins médicaux si nécessaire, avoir la possibilité de contacter leurs proches, et que le CICR doit pouvoir se rendre auprès d’eux pour évaluer leur bien-être.

  • Depuis le 7 octobre 2023, nous avons reçu de nombreuses demandes de renseignements de la part de personnes à l’intérieur et à l’extérieur d’Israël, qui cherchent désespérément à savoir ce qu’il est advenu des membres de leur famille portés disparus. Notre présidente, Mme Mirjana Spoljaric, a rencontré à plusieurs reprises des représentants des familles, et notre chef de délégation en Israël a reçu les représentants et les familles. Nous avons mis en place une ligne téléphonique d’urgence pour les familles et avons rencontré plusieurs d’entre elles à plusieurs reprises.

    Nous avons organisé des réunions avec différentes institutions en Israël qui apportent un soutien mental aux victimes des attaques du 7 octobre, afin d’offrir les conseils et l’expertise de notre organisation dans la prise en charge des personnes touchées par les conflits armés. Nous avons également contacté les ambassades dont les ressortissants sont retenus en otage afin de leur communiquer des informations pertinentes.

    Vous trouverez plus d’informations et de détails sur cette page : Informations pour les personnes touchées par le conflit en Israël.

  • Depuis le premier jour, nous demandons au Hamas de nous donner accès aux otages en insistant sur quatre points :

    1. la libération immédiate et sans condition de tous les otages ;

    2. l’obtention d’informations sur les otages et sur leur état de santé ;

    3. l’accès aux otages, pour s’assurer qu’ils sont traités avec humanité et dignité, pour vérifier leur état de santé et veiller à ce qu’ils reçoivent les soins médicaux nécessaires. Certains d’entre eux peuvent également nécessiter un traitement d’urgence pour des problèmes de santé préexistants ou potentiellement nouveaux ;

    4. l’envoi de messages de la part des otages à leurs familles.

    Depuis le début, nous n’avons jamais cessé de dialoguer et nous allons continuer à le faire. Pour instaurer et maintenir la confiance, notre mode d’intervention repose sur un dialogue bilatéral et confidentiel.

    Des décennies d’expérience nous ont appris que la meilleure façon d’induire des changements pour ceux à qui nous voulons porter assistance est de faire profil bas et de défendre leurs meilleurs intérêts discrètement et directement auprès de ceux qui sont réellement en mesure de changer la donne.

  • Nous parlons avec le Hamas et nous parlons également avec les autorités israéliennes à ce sujet. Le contenu de ces conversations est confidentiel – tout comme notre approche dans sa globalité – mais ce que nous pouvons dire, c’est que nous sommes prêts, en tant qu’intermédiaire neutre, à effectuer des visites humanitaires, à faciliter la communication entre les otages et les membres de leur famille et à faciliter toute libération éventuelle.

  • Ceux qui détiennent les otages sont responsables de leur santé et de leur sécurité. Ils doivent les traiter avec humanité et dignité. Nous avons demandé à de multiples reprises à avoir accès aux otages, pour vérifier leur état de santé et leur apporter toute l’aide nécessaire. Depuis le premier jour, nous plaidons à huis clos pour leur libération et leur bien-être.

    Nous sommes prêts à aider les otages de toutes les manières possibles, en leur rendant visite pour s’assurer de leur état de santé ou en leur fournissant des médicaments. Nous avons à cœur de faciliter l’échange de messages entre les otages et les membres de leur famille et, bien sûr, nous sommes prêts à faciliter leur libération. 

  • Les parties et ceux qui ont une influence sur elles ont pris part aux négociations initiales. Le CICR n’est pas un négociateur et n’a pas pris part à ces discussions. Le CICR est néanmoins prêt à faciliter la mise en œuvre des aspects humanitaires de tout accord conclu par les parties au conflit, y compris la libération future d’autres otages.

    Nous sommes une organisation humanitaire neutre et impartiale et ne prenons part à aucune négociation ou discussion politique entre les parties. Notre rôle est de soutenir un accord pour la libération des otages et de rappeler aux deux parties les obligations qui leur incombent au regard du droit international humanitaire. Nous sommes prêts à soutenir la libération d’autres otages à tout moment ; notre rôle d’intermédiaire neutre est purement humanitaire.

  • Une fois qu’un accord est conclu par les parties au conflit, le CICR joue un rôle en tant qu’intermédiaire neutre. Ce rôle consiste à faciliter le transfert en toute sécurité des otages libérés de la bande de Gaza pour les amener vers un lieu convenu.

    La tâche est délicate et requiert un savoir-faire logistique, médical et sécuritaire. Pour la mener à bien, il faut également jouir de la confiance de toutes les parties en tant qu’intermédiaire neutre. Toutes les mesures que prend le CICR visent à assurer la sécurité des otages libérés ainsi que de tout le personnel impliqué.

  • Nous comprenons la peine et la douleur des familles et des citoyens d’Israël. Nous avons rencontré de nombreux membres de familles et nous restons en contact régulier avec eux. Nous avons également rencontré les organisateurs de manifestations, afin d’écouter leurs préoccupations et leurs demandes, et de les informer des efforts déployés par le CICR.

    Notre position est claire : la prise d’otages est strictement interdite par le droit international humanitaire et tous les otages doivent être libérés immédiatement et sans condition. Nous continuerons à œuvrer dans l’intérêt de tous les otages et de leurs familles.

  • Notre objectif est que tous les otages soient libérés immédiatement et qu’ils retrouvent leurs proches, ainsi que d'avoir accès à eux durant leur captivité. Nous avons répété à maintes reprises que la prise d’otages est une violation du droit international humanitaire et qu’ils doivent être libérés immédiatement et sans condition. Dans l’intervalle, ils doivent être traités avec humanité et dignité. Nous n’avons cessé de demander à pouvoir visiter les otages pour nous assurer de leur bien-être, leur apporter des soins médicaux et rétablir le contact avec leurs familles.

    Des années d’expérience au service du dialogue avec les parties aux conflits et les groupes armés non étatiques ont prouvé combien l’approche bilatérale et confidentielle que nous adoptons pour soulever les sujets de préoccupation est importante pour obtenir des résultats plutôt que de recourir à la dénonciation publique.