Questions fréquemment posées sur le CICR et les otages détenus à Gaza

Questions fréquemment posées sur le CICR et les otages détenus à Gaza

Les familles des otages endurent des souffrances inimaginables, dans l’attente de nouvelles de leurs proches. Nous prenons acte de leurs attentes et des demandes d’aide qui nous sont adressées, et nous comprenons leur frustration lorsque nous ne pouvons pas fournir de résultats immédiats.
Article 11 janvier 2024 Israël et les territoires occupés

Article mis à jour le 11 janvier 2024
Version en hébreu disponible ici

Dès le premier jour, nous avons demandé la libération immédiate de tous les otages et l'accès à ces derniers. Nous avons continuellement demandé des informations sur eux et sur leur état de santé actuel. Nous n'avons pas cessé de le faire et nous continuerons aussi longtemps qu'il le faudra.

Nous avons maintenant facilité plusieurs opérations de libération et nous sommes soulagés que plus de 100 personnes aient retrouvé leurs proches. Mais ce n'est pas suffisant - nous avons confirmé à plusieurs reprises que nous étions prêts à faciliter la libération de tous les otages. Nous aimerions avoir le pouvoir de prendre les décisions et de créer les conditions nécessaires pour que notre accès se concrétise, mais ce n'est pas le cas. Pour cela, les parties doivent parvenir à un accord. Si ce n'est pas le cas, le CICR ne peut pas agir.

Vous trouverez ci-dessous des réponses aux questions les plus fréquentes que nous avons reçues. Nous continuerons à mettre à jour ce document si nécessaire.

Pour les familles des otages, notre hotline est disponible.

Veuillez nous appeler au 03 524 5286, pour un contact en hébreu et en anglais, ou au + 972 3 5245286 si vous appelez de l'étranger.
Pour un contact en arabe, veuillez appeler le 08 283 2400.

Nous traitons chaque cas individuel avec la plus grande importance.


Vous pouvez également consulter ces pages

- Questions fréquemment posées sur les activités du CICR en Israël et dans les territoires occupés, (français, arabe et hébreu)

- Informations destinées aux personnes touchées par le conflit en Israël (français, anglais et hébreu)

- Informations pour les personnes touchées par le conflit à Gaza et en Cisjordanie (français, anglais et arabe)

- Israël et les territoires palestiniens occupés : principaux faits et chiffres du 7 octobre au 15 décembre 2023

Que fait le CICR pour aider les personnes prises en otage ?

Nous voulons que les familles en Israël et à l'étranger sachent que le sort de leurs proches pris en otage est l'une de nos priorités. Depuis le premier jour, nous avons demandé publiquement et à plusieurs reprises à avoir accès à ces personnes et à ce qu'elles soient libérées immédiatement.

• Nous plaidons sans relâche en faveur des otages, directement auprès du Hamas, des autorités israéliennes et des acteurs qui ont une influence sur les parties au conflit.

• Nous continuons à demander des informations sur les otages et à solliciter l'accès à ces derniers. Nous continuons également à demander qu'ils puissent transmettre un message à leurs familles.

• Nous réaffirmons que les otages doivent être libérés immédiatement et sans condition et que, pendant leur captivité, ils doivent être traités avec humanité, bénéficier de soins médicaux si nécessaire, avoir la possibilité de contacter leurs proches, et qu'en définitive, ils doivent être libérés sains et saufs.

• Nous nous tenons prêts à faciliter leur libération, comme nous l'avons déjà fait jusqu'ici pour quatre otages.

Nous nous entretenons avec le Hamas au plus haut niveau. Nous avons organisé des réunions avec des responsables internationaux pour faire passer le message. Nous demandons aussi que les otages reçoivent au moins des soins médicaux et aient la possibilité de transmettre des messages à leurs familles.

Nous avons renforcé notre équipe chargée de ce dialogue, afin d'intensifier nos efforts, et notre personnel à Gaza est prêt à rendre visite aux otages et à faciliter toute libération future faisant suite à un accord conclu entre les parties.

Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir et plus encore, publiquement et à l'abri des regards, pour obtenir l'accès aux otages. Nous ne pouvons pas imposer notre présence. Il appartient aux parties de donner leur feu vert et l'accès que nous demandons sans relâche.

Exercez-vous une pression suffisante sur le Hamas ?

Depuis le premier jour, nous demandons au Hamas de nous donner accès aux otages en insistant sur quatre points :

1. la libération immédiate de tous les otages

2. l'obtention d'informations sur eux et sur leur état de santé

3. l'accès aux otages, pour s'assurer qu'ils sont traités avec humanité et dignité, pour vérifier leur état de santé et veiller à ce qu'ils reçoivent les soins médicaux nécessaires. Certains d'entre eux peuvent également nécessiter un traitement d'urgence pour des problèmes de santé préexistants ou potentiellement nouveaux.

4. l'envoi de messages de la part des otages à leurs familles

Depuis le début, nous n'avons jamais cessé de dialoguer et nous allons continuer à le faire. Pour instaurer et maintenir la confiance, notre mode d'intervention repose sur un dialogue bilatéral et confidentiel.

Le grand public ne nous verra peut-être pas évoquer ces pourparlers à la télévision ou sur les médias sociaux. Cela peut donner l'impression que nous sommes silencieux, mais nous sommes là où cela compte le plus. Nous ne nous exprimons pas ouvertement parce que des décennies d'expérience nous ont appris que la meilleure façon d'induire des changements pour ceux à qui nous voulons porter assistance est de faire profil bas et de défendre leurs meilleurs intérêts discrètement et directement auprès de ceux qui sont réellement en mesure de changer la donne.

Avez-vous eu des échanges avec le Hamas sur le nombre, l'identité ou l'état de santé des otages ?

Nous parlons avec le Hamas et nous parlons également avec les autorités israéliennes à ce sujet. Le contenu de ces conversations est confidentiel – tout comme notre approche dans sa globalité – mais ce que nous pouvons dire, c'est que nous avons clairement indiqué que nous étions prêts, en tant qu'intermédiaire neutre, à effectuer des visites humanitaires, à faciliter la communication entre les otages et les membres de leur famille et à faciliter toute libération éventuelle.

Qui dirige les négociations et pourvoit aux besoins des personnes enlevées en termes de médicaments, de soins médicaux et de nourriture ?

Ceux qui détiennent les otages sont responsables de leur santé et de leur sécurité, et ils doivent les traiter avec humanité et dignité. Nous avons demandé à de multiples reprises à avoir accès aux otages, pour vérifier leur état de santé et leur apporter toute l'aide nécessaire, et nous plaidons depuis le premier jour à huis clos pour leur libération et leur bien-être.

Quant aux négociations, ce n'est pas le rôle du CICR, contrairement à ce que certains pourraient croire. Les négociations ont lieu entre les parties et d'autres soutiens éventuels. Par ailleurs, le CICR ne choisit pas qui est libéré et sur la base de quel arrangement. Nous plaidons pour la libération de tous les otages.

Dans l'intervalle, nous sommes également prêts à aider les otages de toutes les manières possibles, que ce soit en leur rendant visite pour s'assurer de leur état de santé ou en leur fournissant des médicaments. Nous avons à cœur de faciliter l'échange de messages simples entre les otages et les membres de leur famille et, bien sûr, nous sommes prêts à faciliter leur libération. Cela étant, nous avons besoin de l'aide de tous les acteurs qui peuvent influencer la situation pour faire avancer les objectifs humanitaires de toutes parts.

Qui a mené les négociations ayant abouti à la libération d'un certain nombre d'otages ?

Le CICR n'est pas un négociateur. Nous sommes une organisation humanitaire neutre et impartiale et ne prenons part à aucune négociation ou accord politique entre les parties. Notre rôle est de soutenir la libération des otages et de rappeler aux deux parties les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire. Nous sommes prêts à soutenir la libération d'autres otages à tout moment, et notre rôle d'intermédiaire neutre est purement humanitaire.

Que fait exactement le CICR lorsqu'il mène une opération telle que la libération d'otages ?

Une fois qu'un accord a été conclu, notre rôle est d'accueillir les otages et de les faire sortir en toute sécurité de la bande de Gaza pour les amener vers un lieu convenu au préalable.

Dans quelle mesure le CICR est-il en contact avec les familles des personnes enlevées ?

Depuis le 7 octobre, nous avons reçu de nombreuses demandes de renseignements de la part de personnes à l'intérieur et à l'extérieur d'Israël, qui cherchent désespérément à savoir ce qu'il est advenu des membres de leur famille portés disparus. Notre présidente, Mme Mirjana Spoljaric, a rencontré à trois reprises des représentants des familles, et notre chef de délégation en Israël a reçu les représentants et les familles à deux reprises. Nous avons mis en place une ligne téléphonique d'urgence pour les familles et avons rencontré plusieurs d'entre elles à plusieurs reprises.

Nous avons organisé des réunions professionnelles avec différentes institutions en Israël qui apportent un soutien mental aux victimes des attaques du 7 octobre, afin d'offrir les conseils et l'expertise de notre organisation dans la prise en charge des personnes touchées par les conflits armés. Nous avons également contacté les ambassades dont les ressortissants sont retenus en otage afin de leur communiquer des informations pertinentes. Jusqu'à présent, nous avons participé à environ 200 appels et réunions avec les groupes concernés.

Pourquoi le CICR n'accepte-t-il pas les médicaments que les familles veulent donner pour les otages ?

Nous n'avons cessé de solliciter l'accès aux personnes détenues, afin de vérifier leur état de santé et de nous assurer qu'elles bénéficient de l'assistance humanitaire dont elles ont besoin. C'est là notre priorité. Nous sommes prêts à apporter les secours nécessaires aux otages, y compris sur le plan médical, mais nous devons d'abord avoir accès à eux.

Que pensez-vous des manifestations appelant le CICR à agir en faveur des otages ?

Nous comprenons la frustration des familles et des citoyens d'Israël. Nous avons rencontré de nombreux membres de familles et comprenons que chaque individu – qu'il s'agisse d'un enfant, d'un homme ou d'une femme – est un cas à part. Nous avons également rencontré les organisateurs de ces manifestations, afin d'écouter leurs préoccupations et leurs demandes, et de les informer des efforts déployés par le CICR.

Notre position est claire : détenir des otages est strictement interdit par le droit international humanitaire et ils doivent être libérés immédiatement. Nous continuerons à œuvrer dans l'intérêt de tous les otages et de leurs familles.

Pourquoi ne condamnez-vous pas publiquement le Hamas pour la prise en otage de toutes ces personnes ?

Notre objectif est de ramener les otages à leurs proches et d'avoir accès à eux. Nous avons répété à maintes reprises que la prise d'otages est contraire au droit international humanitaire et qu'ils doivent être libérés immédiatement.

Notre organisation n'est pas adepte du recours à la dénonciation. Des années d'expérience au service du dialogue avec les parties au conflit et les groupes armés non étatiques ont prouvé combien l'approche bilatérale que nous adoptons pour soulever les sujets de préoccupation est utile pour obtenir des résultats.

Pourquoi ne communiquez-vous pas au sujet des otages ?

Depuis le premier jour, nous nous sommes exprimés en lançant un appel public à la libération de tous les otages. Nous avons publié une dizaine de déclarations allant dans ce sens. Notre présidente a rencontré des proches des otages et a elle-même demandé publiquement leur libération.

Un de mes proches a été enlevé lors de l'escalade de la violence. Pouvez-vous intervenir et comment dois-je vous contacter ?

Nous sommes conscients que vous et vos proches vous trouvez dans une situation extrêmement angoissante. Dans le cadre du mandat et des capacités du CICR, et en dépit des conditions de sécurité difficiles, nous sommes prêts à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour vous aider. Nous avons mis en place une ligne téléphonique d'urgence pour répondre aux questions des familles et assurer le suivi de cas spécifiques.

Pour un contact en hébreu et en anglais, veuillez nous appeler au numéro 03 524 5286.

Si vous appelez de l'étranger, composez le + 972 3 5245286.

Pour un contact en arabe, veuillez appeler le numéro 08 283 2400.