République centrafricaine : Béatrice, une femme dans un milieu d'hommes
- Béatrice est magasinière dans notre délégation à Bangui. Au garage où elle travaille, c'est la seule femme de l'équipe.CC BY-NC-ND/ICRC/Noura Oualot
- Au garage, elle fait le point physique des entrées et sorties de stock des pièces détachées du garage.CC BY-NC-ND/ICRC/Noura Oualot
- Une autre de ses responsabilités est de faire le point de la consommation du carburant au niveau de la pompe station diesel interne du CICR.CC BY-NC-ND/ICRC/Noura Oualot
- Très souvent elle met du carburant dans le pick-up land cruiser qui sert à ravitailler les générateurs dans les bureaux et résidences CICR.CC BY-NC-ND/ICRC/Noura Oualot
- Elle a aussi la charge de mesurer la quantité d’huile moteur à remettre aux mécaniciens pour les véhicules.CC BY-NC-ND/ICRC/Noura Oualot
- Enfin, elle fait un point électronique des entrées et sorties de stock des pièces détachées du garage.CC BY-NC-ND/ICRC/Noura Oualot
Je travaille au CICR depuis 5 ans déjà.
Au départ, j'avais postulé pour le poste de magasinier pièces détachées. Nous étions huit personnes à postuler, dont six hommes et deux femmes. J'ai été retenue pour le poste. Je n'avais pas une grande connaissance des pièces détachées, mais aujourd'hui, je peux dire fièrement que je connais toutes les pièces du magasin.
Je suis la magasinière et la seule femme du garage. Je travaille avec les mécaniciens et les chauffeurs. Mes tâches quotidiennes sont la commande et la réception des pièces détachées des véhicules et autres matériels électroniques, la gestion des sorties du stock de ces matériels et le refueling des véhicules.
Je rencontre des difficultés dans la réalisation de mes tâches, mais mon sens de la rigueur, la bonne collaboration et la compréhension m'a permis de les surmonter. La difficulté majeure dans mon travail est que je ne maîtrise pas encore le catalogue des pièces. Je suis parfois démoralisée par ce fait, mais je continue à me battre pour relever ce défi.
J'aime vraiment mon métier et j'en suis fière.
Il y a parfois des moments pénibles en particulier quand les véhicules doivent partir sur le terrain en urgence, mais je parviens toujours à m'en sortir. J'encourage les autres femmes qui pensent que ce métier est un métier d'hommes à ne pas se mettre de limites, car une femme peut tout faire si elle en a la volonté.
Au garage, je suis la seule femme parmi les hommes, mais je m'en sors très bien et me considère même comme leur égale. Ce qui me motive le plus : pratiquer un métier que l'on dit réservé aux hommes. J'ai encore la force de continuer à faire ce boulot et je compte aller plus loin.