Syrie: les civils doivent être protégés, qu'ils restent ou non à Alep-Est

28 juillet 2016
Syrie: les civils doivent être protégés, qu'ils restent ou non à Alep-Est

Genève/Damas - La création de corridors humanitaires à Alep-Est, comme cela a été proposé ce matin, doit assurer la sécurité et le respect de tous les civils, qu'ils décident ou non de quitter la ville, déclare aujourd'hui le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

« Toute initiative susceptible d'apporter quelque répit aux civils face à la violence continue et aveugle, et de leur permettre de rejoindre volontairement des zones plus sûres, serait la bienvenue », indique Robert Mardini, directeur régional des opérations pour le Proche et Moyen-Orient. « Mais il faut que les corridors humanitaires soient bien planifiés et avec le plus grand soin, et mis en œuvre avec le consentement de toutes les parties prenantes. »

Si des personnes décident de quitter leur foyer, outre les garanties leur assurant de pouvoir se déplacer en toute sécurité, des plans doivent prévoir qu'elles peuvent avoir accès à un abri et une assistance appropriées, et que les familles ne seront pas séparées. Les personnes qui décident, quelle qu'en soit la raison, de rester à Alep-Est doivent être protégées, et toutes les parties doivent permettre aux organismes humanitaires d'avoir accès à ces personnes, et d'évaluer leur état et leurs besoins.

« Ce qu'il nous faut de toute urgence, c'est une pause humanitaire dans toutes les zones d'Alep en proie à la violence », poursuit M. Mardini. « Nous demandons que cette pause soit mise en œuvre sur une base quotidienne et dans les meilleurs délais. Nos équipes doivent pouvoir atteindre les communautés d'Alep-Est sans attendre, en particulier les familles et les personnes les plus vulnérables, notamment les personnes âgées, les malades ou blessés, et les détenus. »

Le CICR et le Croissant-Rouge arabe syrien se tiennent prêts à renforcer leur action humanitaire conjointe dans la ville et le gouvernorat d'Alep. Ces dernières semaines, des combats intenses ont fait rage dans la ville et les zones voisines, et ils ont été marqués par un mépris alarmant à l'égard des civils, des structures de santé et de l'infrastructure civile.

Informations complémentaires :
Ralph El Hage, CICR Amman, +962 778 454 382
Krista Armstrong, CICR Genève, tél. : 41 79 447 37 26