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Un siècle après : jamais plus de telles tragédies

Sarah Epprecht, cheffe de la délégation du CICR en Arménie, revient sur la disparition tragique d'innombrables victimes arméniennes survenue il y a un siècle sous l'Empire ottoman. L'année 2015 marque le centenaire de ce qui est généralement considéré comme le point de départ de ces événements dramatiques.

Quelle est la position du CICR sur le massacre du peuple arménien sous l'Empire ottoman ?Les événements qui se sont produits il y a un siècle sont sans nul doute tragiques et suscitent toujours une émotion très vive. D'un point de vue humanitaire, c'est une tragédie.

Conformément à notre mandat, nous mettons plutôt l'accent sur les souffrances extrêmes et les pertes en vies humaines qu'un nombre considérable d'Arméniens ont subies sous l'Empire ottoman. La célébration de ce centenaire est à nos yeux l'occasion de reconnaître la nécessité de renforcer la dignité humaine et de souligner l'importance des efforts déployés pour que de telles tragédies ne se produisent plus dans le monde.

Le CICR est une organisation internationale humanitaire qui œuvre dans les situations de violence depuis 150 ans. Comment est-il venu en aide au peuple arménien à l'époque ?

Il y a un siècle, le CICR n'était pas encore l'institution qu'il est aujourd'hui. Malheureusement, à cette époque, nous n'étions pas aussi présents sur le terrain ni aussi proches des victimes qu'actuellement. Cette situation rendait la fourniture d'une assistance directe impossible.
Dans les années qui ont suivi, le CICR s'est employé à porter secours aux enfants arméniens. Il a coordonné les efforts de plusieurs organisations pour venir en aide aux enfants d'Arménie qui souffraient des conséquences de la Première Guerre mondiale.

Le CICR possède une foule de documents d'archive de toutes natures. Contiennent-ils des informations sur ces événements dramatiques ?

Les archives du CICR sur cette période sont publiques et peuvent donc être consultées par toute personne intéressée. Les ressources qui s'y trouvent illustrent la position et les actions passées du CICR, qui sont nées de la profonde préoccupation de l'institution face au massacre du peuple arménien sous l'Empire ottoman.