Santé mentale et soutien psychosocial

Les conflits armés, les catastrophes naturelles et autres situations d'urgence ont un impact sur la santé mentale et le bien-être psychosocial des individus.

Des études menées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) montrent que dans les communautés touchées par un conflit, plus d'une personne sur cinq souffre de troubles mentaux, pouvant aller de la dépression légère à des problèmes plus graves tels que les troubles de stress post-traumatique. Ces chiffres sont alarmants à bien des égards, puisqu'ils font état d'une incidence trois fois plus élevée que dans la population en général (moyenne mondiale).

Les projets que le CICR mène dans le domaine de la santé mentale et du soutien psychosocial visent à répondre aux besoins spécifiques de différents groupes de personnes vulnérables touchées par les conflits armés et d'autres situations de violence – des détenus victimes de mauvais traitements aux survivant-e-s de la violence sexuelle, en passant par les proches de personnes disparues, les personnes amputées à cause de la guerre, et celles obligées de fuir leur foyer pour tout recommencer dans une communauté ou un pays qu'elles ne connaissent pas.

Dans bien des cas, les personnes souffrant de troubles psychologiques ou confrontées à des difficultés psychosociales sont victimes de rejet, de discrimination et de stigmatisation, leurs besoins n'étant pas bien compris. Il leur est alors d'autant plus difficile d'obtenir l'aide nécessaire, sans compter le risque accru de mauvais traitements que cela engendre.

« À l'heure où l'attention portée à la santé mentale va grandissant à travers le monde, les besoins en santé mentale et soutien psychosocial des victimes de la guerre ne doivent pas être laissés dans l'ombre. Lorsqu'ils ne sont pas pris en compte, ces besoins finissent par avoir un impact profond et durable sur les individus, les familles, les communautés et la société tout entière. »

Robert Mardini, directeur général du CICR

La pandémie de Covid-19 a démultiplié les besoins en matière de santé mentale et de soutien psychosocial. Les mesures de confinement, l'absence d'interactions sociales et l'aggravation des difficultés économiques sont autant de facteurs qui ont eu une incidence sur la santé mentale et l'accès aux soins, exacerbant la détresse psychologique de millions de personnes déjà confrontées à une situation de conflit ou de catastrophe.

« Toutes les cicatrices ne sont pas visibles. »

Milena Osorio, psychologue clinicienne principale au CICR

Les besoins en santé mentale et soutien psychosocial des victimes de la guerre ne doivent pas être oubliés à l'heure où ces thématiques suscitent un intérêt croissant à travers le monde. Pourtant, malgré cette visibilité accrue, l'accès aux soins dans ce domaine reste partout largement insuffisant.

 

 

Le CICR entend combler cette lacune en renforçant les capacités locales de manière à stabiliser et améliorer le bien-être psychologique et psychosocial des personnes et des communautés. Pour cela, il a déployé en 2020 plus de 230 projets dont ont pu bénéficier plus de 554 000 personnes dans le monde.