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La Croix-Rouge chilienne et le CICR fournissent une assistance médicale dans les régions rurales du sud

14-09-2007 Interview

Depuis le début de 2007, la Croix-Rouge chilienne, en coopération avec le CICR, mène à bien des activités dans la région de l’Araucanie, au sud du Chili, destinées à améliorer l’accès des communautés rurales vulnérables aux services de santé de base. Michel Minnig, délégué régional du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour l’Argentine, le Brésil, le Chili, le Paraguay et l’Uruguay, explique ces activités.

 
©CICR / Oscar Obreque Torres 
   
Clinique dentaire mobile de la Croix-Rouge chilienne. La clinique offre une assistance dans les communautés rurales depuis 8 ans. Aujourd’hui, les activités comprennent d’autres spécialités. 
       

      
 
   
    Projet d'assistance médicale
    En 2007, 12 communautés ont bénéficié du projet, 164 personnes ont reçu une formation en premiers secours et 254 personnes ont bénéficié de soins médicaux.
     
           
   
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    Le CICR est présent au Chili depuis 1973, quand il a concentré ses activités sur les visites aux détenus de sécurité.     Aujourd’hui, il travaille à la diffusion et à l’intégration du droit international humanitaire dans divers milieux, en coopération avec la Croix-Rouge chilienne. En outre, il mène à bien des activités de protection.      
           
     
    ©ICRC      
   
    Michel Minnig.      
          Quelles sont les tâches que réalise la Croix-Rouge chilienne avec le soutien du CICR ?  

Avec la Société nationale, nous menons à bien des activités en matière de santé communautaire dans la IXe région du Chili, connue également sous le nom d’Araucanie. Par ces activités, nous essayons d’améliorer l’accès aux services de santé de base des communautés éloignées des centres urbains, qui ont des difficultés à se déplacer. L’action se déroule en trois étapes.

Dans un premier temps, les volontaires de la Croix-Rouge chilienne donnent aux villageois des noti ons de base de premiers secours par le biais d’ateliers, divisés en cours pratiques et théoriques. Ensuite, ils distribuent du matériel de pansement de première nécessité et un manuel en espagnol et en mapudungun, la langue des Mapuches, étant donné que la majorité des habitants appartient à ce peuple. L’objectif est que les membres de la communauté puissent porter secours aux personnes blessées et aux victimes de fractures, de traumatismes ou d’autres accidents.

Dans la deuxième étape, les ateliers sont complétés par des activités de santé en milieu rural, au cours desquelles la population bénéficie d’une assistance médicale, curative et préventive. Ainsi, l’équipe du Comité régional de l’Araucanie de la Croix-Rouge chilienne se rend dans les communes et fixe à l’avance avec les autorités le lieu et la date de l’activité. À ce jour, quatre activités ont été réalisées dans les communes de Freire, Ercilla, Traiguén et Lumaco. Pour 2007, nous prévoyons d’en effectuer une autre à Villarica.

Le travail des médecins de la Croix-Rouge permet de diagnostiquer les maladies les plus courantes. À partir de l’information obtenue, la troisième étape de ce projet est programmée. Il s’agit des exposés sur la prévention des maladies et des recommandations sur les manières de se soigner à domicile.

  En quoi consiste le soutien du CICR ?  

     

Notre soutien se fait dans le cadre de la coopération du CICR avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans le monde entier. Dans le cas de la Croix-Rouge chilienne, parmi les activités que nous réalisons, le travail en commun dans la région de l’Araucanie a pris de l’importance en 2007. Ainsi, nous fournissons une aide matérielle et logistique et nous donnons des conseils. La Croix-Rouge chilienne a donc pu, grâce au x activités de santé, renforcer sa capacité à répondre aux besoins humanitaires qui se présentent dans ces régions rurales.

  Quelle est l’origine de ce projet et pourquoi le CICR décide-t-il de collaborer ?  

Depuis 8 ans environ, la Croix-Rouge chilienne menait à bien une activité qui peut être considérée comme le point de départ de ce grand projet : la clinique dentaire mobile. Au vu des besoins de la région en matière de santé, le CICR a estimé qu’il pouvait collaborer à cette activité pour la renforcer et l’étendre à d’autres spécialités médicales. Ainsi, depuis avril, l’action de la Croix-Rouge favorise un plus grand nombre de communautés vulnérables et offre une assistance médicale plus complète. Par exemple, aujourd’hui, en plus des services dentaires, les activités comprennent des consultations de médecine générale, la détermination du groupe sanguin, la mesure de la pression artérielle et la distribution gratuite de médicaments conformément aux ordonnances.

  Outre la coopération avec la Croix-Rouge chilienne, quelles sont les activités du CICR au Chili ?  

Actuellement, le CICR travaille à l’intégration des normes de la guerre – connues sous le nom de droit international humanitaire ou droit international des conflits armés – dans l’enseignement, la doctrine, l’instruction militaire et la logistique des forces armées chiliennes, ainsi que dans les programmes d’études des universités et des écoles secondaires.

     

Il conseille également le gouvernement en matière de signature de traités internationaux liés au droit humanitaire et à l’incorporation de celui-ci dans la législation interne. Par exemple, il fait des recommandations sur l’incorporation des normes qui interdisent les mines antipersonnel, qui protègent les biens culturels en cas de conflit armé, ou qui reconnaissent des instances internationales chargées de juger les personnes accusées de crimes de guerre, au cas ou celles-ci ne seraient pas traduites en justice au niveau national.

En outre, le CICR visite les personnes détenues pour des raisons de sécurité au Chili, comme il le fait dans d’autres pays d’Amérique latine. Les délégués du CICR visitent les Mapuches privés de liberté, afin d’évaluer les conditions de détention matérielles et psychologiques. L’unique objectif de cette activité est de connaître les conditions de détention et de communiquer aux autorités compétentes, de façon confidentielle, les observations et les recommandations jugées nécessaires par l’institution.