Page archivée: peut contenir des informations obsolètes

Gambie : mise en oeuvre du droit international humanitaire

10-12-1999 Communiqué de presse 99/49

Les 30 novembre et 1er décembre derniers, le CICR, en collaboration avec la Croix-Rouge de la Gambie et le département d'État gambien pour la Justice, a organisé le premier séminaire sur la mise en œuvre du droit international humanitaire en Gambie. Ce séminaire a réuni une quarantaine de participants des principaux départements d'État et de la société civile du pays. Il a également permis au CICR de rencontrer l'ensemble des membres du Comité interministériel de droit international humanitaire, constitué le 12 août 1999 à l'occasion des 50 ans des Conventions de Genève.

Cette réunion avait pour but de faire le point sur la mise en œuvre nationale du droit international humanitaire, d'évaluer les mesures déjà adoptées et d'identifier les mesures à prendre.   Parmi les recommandations suivies par les participants, citons l'adoption d'un nouveau Geneva Conventions Act (instrument qui permet d'incorporer les traités dans la législation nationale), l'amendement de la législation pénale actuelle afin de pouvoir traduire en justice les auteurs présumés de crimes de guerre (que ces crimes aient été commis lors de conflits internationaux ou internes), la ratification du Statut de la Cour pénale internationale (jusqu'à présent, seuls   six   États– dont deux États africains (le Sénégal et le Ghana)– ont ratifié ce traité), ainsi que l'adhésion à la Convention des Nations Unies de 1980 sur certaines armes classiques et ses quatre protocoles annexes.

Au terme de ce séminaire, Isabelle Daoust, coordonnatrice des Services consultatifs en droit international humanitaire du CICR pour l'Afrique de l'Ouest, a rappelé que le CICR restait à la disposition des États pour les assister et les conseiller dans leurs efforts de mise en œuvre à l'échelon national. Pour de nombreux participants, le renforcement du droit national reste encore la mesure la plus efficace et la plus rapide pour prévenir, faire cesser et réprimer les violations du droit humanitaire.

À ce jour et depuis la création des Services consultatifs en 1996, plus d'une cinquantaine de séminaires de ce type ont été organisés par le CICR dans de nombreux pays, dont 16 en Afrique.