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Angola : prévention contre les dangers des mines et des munitions non explosées

12-07-2003 Éclairage

Après 27 ans de guerre, l’Angola serait l’un des pays du monde les plus infestés de mines et de munitions non explosées. D’après les statistiques officielles, durant les années 2001 et 2002, 15 des 18 provinces du pays ont été le théâtre d’environ 1 000 accidents liés aux mines et aux munitions non explosées.

 


    Des volontaires de la Croix-Rouge à Cubal (Benguela) apprennent à conduire des entretiens avec les communautés, afin de comprendre comment la population est affectée par les mines et les munitions non explosées. 
 

Le conflit armé a pris fin suite à un cessez-le-feu signé en 2002. Des dizaines de milliers de réfugiés et un grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays ont commencé à rentrer chez eux. Cependant, des mines et autres débris de guerre explosifs restent éparpillés dans tout le pays, menaçant aussi bien la population résidente que les anciens déplacés.

 

    Durant plus de 25 ans de conflit armé, des mines et des munitions non explosées ont été éparpillées à travers les 18 provinces de l’Angola. 
 

Dans le domaine de l’orthopédie, en Angola, le CICR fournit une assistance aux victimes des mines et aux autres amputés depuis plus de 20 ans. En 2002, le CICR a commencé à soutenir la Croix-Rouge angol aise (CVA), qui s’efforce de mettre en œuvre des programmes visant à prévenir, à long terme, les dangers des mines. Au début, l’accent sera mis sur les provinces de Bié et de Benguela.

Dans le cadre de ce programme, on a procédé à une évaluation complète des besoins et des moyens à disposition pour y faire face. On a notamment réalisé une série d’entretiens avec des personnes vivant dans des communautés touchées par ce fléau. Les résultats obtenus ont montré que les mines et les munitions non explosées affectent la vie de ces personnes de diverses façons. En plus des dommages qu’ils causent directement aux victimes, ces débris explosifs de guerre limitent les moyens d’existence de la population : agriculture, élevage, collecte du bois et transport de l’eau. En outre, ces engins menacent la liberté de mouvement en général et peuvent restreindre l’accès aux services de santé, aux écoles etc.

Suite à l’évaluation, des volontaires de la CVA ont été formés et ont commencé à travailler dans leurs communautés locales. En plus des activités de prévention traditionnelles, le programme met l’accent sur une étroite coopération avec les organismes de déminage, afin de trouver des solutions globales permettant de réduire réellement le nombre d’accidents et de soulager les souffrances causées par les mines et les munitions non explosées.

  Voir aussi Prévenir les incidents liés aux mines, CICR News, 4.06.2003