Croatie : toujours en quête de réponses au sujet des personnes disparues

08-06-2005

Plus de 2 500 personnes sont toujours portées disparues à la suite des conflits armés qui ont eu lieu en Croatie entre 1991 et 1995. Leurs familles ont déposé des demandes de recherches ou des déclarations de décès.

Dix ans après la fin des conflits armés, le CICR demeure résolu à élucider le sort des personnes disparues en Croatie. Il soutient les efforts aussi bien des autorités que du service de recherches de la Croix-Rouge croate. Le CICR est également en contact avec des associations représentant les familles des disparus et avec des personnes qui s'adressent directement à lui pour savoir ce qu'il est advenu de leurs proches disparus.

Le CICR continue de recevoir des demandes de recherches et des déclarations de décès, et il les soumet aux autorités. Il envoie aussi aux familles des lettres leur confirmant simplement qu'il a enregistré leurs parents comme disparus, ces attestations étant souvent nécessaires pour régler différents problèmes administratifs et relatifs à des biens.

Enfin, le CICR aide les familles ne disposant pas de documents de voyage valables à obtenir des autorisations d'entrée sur le territoire croate, afin qu'elles puissent être présentes lors de l'identification des restes humains et plus tard, enterrer leurs proches. Il peut également se charger du transport de ces familles.

  Un douloureux processus de deuil  

L'exhumation et l'identification des restes humains ont permis à beaucoup de familles d'entamer enfin leur douloureux processus de deuil. Mais d'autres restent dans l'attente. Pour les aider, le CICR s'emploie à rechercher des informations avec le concours des autorités compétentes.

Le CICR participe également à la campagne de collecte de données ante mortem auprès des parents de personnes disparues qui se fait en Serbie-et-Monténégro, en Bosnie-Herzégovine, en Europe occidentale, en Amérique du Nord ou en Australie.

Chaque famille est invitée à répondre à près de 200 questions visant à élucider les circonstances de la disparition de leur proche, à réunir des informations sur ses effets personnels et à vérifier ses dossiers médical et dentaire. Les données ainsi obtenues servent ensuite à confirmer les résultats des examens post mortem et de l'analyse de l'ADN des restes humains. Cela facilite l'identification des morts et permet aux familles concernées de ne plus être dans l'incertitude et de vivre leur deuil.

« Les familles des personnes portées disparues sont en droit de savoir ce qu'il est advenu de leurs proches, précise Martina Murgic, responsable du bureau du CICR à Zagreb, et en vertu du droit international humanitaire, les autorités ont l'obligation de leur fournir une réponse. »