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Pakistan : le CICR pénètre dans la vallée de Swat et trouve des civils en détresse

31-05-2009 Communiqué de presse 09/113

Genève/Islamabad (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a évalué hier la situation humanitaire dans plusieurs parties de la vallée de Swat, et cela, pour la première fois depuis le début des hostilités dans cette contrée. Il a aussi évacué des personnes qui avaient besoin de toute urgence de soins médicaux.

L’institution est gravement préoccupée par le sort pénible des civils qui se trouvent dans le district de Swat et estime que leur situation exige une action humanitaire rapide et globale.

« Les gens de Swat ont besoin au plus vite d’une protection et d’une assistance renforcées », a déclaré Pascal Cuttat, chef de la délégation du CICR au Pakistan. « Le CICR fera tout ce qui est en son pouvoir pour répondre sans retard à ces besoins. Compte tenu de ce que nous avons déjà constaté sur le terrain, nous sommes occupés à mobiliser des ressources supplémentaires, mais il demeure essentiel que nos équipes aient accès à cette région pour y acheminer les secours. »

Les délégués du CICR présents dans le district de Swat étaient très inquiets de ce qu’ils avaient vu. « La population est bloquée depuis des semaines », a indiqué Daniel O’Malley, qui conduisait l’équipe. « Il n’y a pas d’eau courante, pas d’électricité, et la nourriture est rare. Il n’y a pas de carburant pour les générateurs, et la plupart des structures médicales du district ne fonctionnent plus. Les lignes de téléphone étant coupées, les gens n’ont donc plus aucun lien avec le monde extérieur et ont hâte de prendre contact avec leurs proches qui ont fui la région.

L’équipe du CICR a visité l’hôpital de Khwazakhela, un des rares établissements médicaux encore en service dans la vallée de Swat, pour y évaluer la situation en matière de santé publique et fournir les secours essentiels. « Les quelques membres du personnel hospitalier encore présents luttent pour travailler sans eau, sans électricité et sans matériel, ajoute Daniel O’Malley. Ils ne peuvent tout simplement pas faire face à l’afflux de patie nts. » L’équipe a évacué trois patients, dont un vers l’hôpital des blessés par arme, géré par le CICR à Peshawar. Elle a plus tard facilité l’évacuation de onze autres.

Le CICR – une des très rares organisations humanitaires qui travaillaient dans le district de Swat avant le déclenchement du conflit armé – essaie d’y retourner depuis début mai. Malgré les négociations qui ont cours en permanence avec les parties au conflit, l’accès à la vallée de Swat et à d’autres districts touchés par les combats reste trop limité pour que l’on puisse répondre aux besoins des victimes.

L’institution intensifie son aide humanitaire dans les districts de Buner et Lower Dir, ainsi que dans d’autres régions touchées auxquelles elle a pu accéder ces deux dernières semaines. Le CICR continue aussi à soutenir des camps administrés par le Croissant-Rouge du Pakistan dans les districts de Malakand et de Swabi, où plus de 20 000 personnes chassées de chez elles par les combats vivent actuellement.

  Informations complémentaires :  

  Sébastien Brack, CICR Islamabad, tél. : +92 300 850 81 38  

  Sitara Jabeen, CICR Islamabad, tél. : +92 300 850 56 93  

  Simon Schorno, CICR Genève, tél. : +41 79 251 93 02