Genève / Kinshasa (CICR) – Depuis plusieurs semaines, de vives tensions intercommunautaires ponctuées de flambées de violence et des affrontements entre groupes armés poussent la population à fuir. Les conséquences humanitaires pour les civils les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants, sont très importantes.
« Des milliers de personnes ont dû fuir leur village à la hâte, sans rien emporter. N'ayant plus accès à leurs champs, toutes ces familles dans la détresse n'arrivent plus à subvenir à leurs besoins. Les conditions de vie sont extrêmement difficiles, la situation sécuritaire est instable et les gens ont besoin de nourriture », explique Philippe Beauverd, chef de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Goma.
Afin de répondre aux besoins les plus urgents, le CICR a débuté le 13 février une distribution de vivres aux populations déplacées et résidentes des villages sur l'axe Miriki-Kimaka, avec l'appui de la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo. Quelque 6700 familles bénéficieront ainsi de vivres au cours de cette opération, qui a reçu l'aval de toutes les parties concernées. L'opération a été organisée conjointement avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'UNICEF à travers son programme de Réponse rapide aux mouvements de population (RRMP), qui procèdent à des distributions similaires aux environs des villages de Luofu et Kataro.
Le CICR reste extrêmement préoccupé par ce regain de violence qui sévit dans la zone du Sud-Lubero, et par les conséquences humanitaires qui en résultent. Il appelle les autorités locales, provinciales et nationales à prendre des mesures pour apaiser les tensions et assurer la protection des personnes touchées par le conflit et par l'insécurité.
Informations complémentaires :
Elisabeth Cloutier, CICR Goma, tél : +243 81 700 77 86
Patrick Megevand, CICR Kinshasa, tél. : +243 81 700 85 36