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Niger : Le CICR évacue 30 blessés à la suite d’affrontements armés au nord du Niger

02-07-2007 Communiqué de presse 07/84

Genève (CICR) – Ce lundi, 2 juillet 2007, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a achevé l'évacuation de 30 soldats des Forces Armées du Niger (FAN),blessés lors d'affrontements armés dans le nord du pays.

Le CICR est intervenu en sa qualité d'intermédiaire neutre, à la demande du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) et des FAN. Tous les blessés évacués ont pu atteindre l'Hôpital de référence d’Arlit, à environ 2 000 km au nord-est de la capitale. Une équipe chirurgicale du CICR a été envoyée à Arlit pour prodiguer des soins à ces blessés.

La priorité, pendant toute cette opération, a été de fournir les soins nécessaires aux blessés et de s'assurer que leur transfert puisse se faire en toute sécurité, autant pour les blessés que pour l'équipe du CICR. La région est difficile d'accès. Depuis février 2007, l'insécurité qui règne dans le nord du Niger a incité plusieurs organisations humanitaires à se retirer. " Chaque minute comptait, et le CICR, en raison de son mandat et des compétences du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge auxquelles il peut avoir recours, semblait être le seul à pouvoir mener à bien une telle opération avec succès et dans des délais aussi brefs, " dit Stefan Keller, un délégué du CICR joint à Agadez.

Le 22 juin, le CICR a été informé que des accrochages entre les FAN et le MNJ dans l'extrême nord-est du Niger avaient entraîné la capture de 72 militaires des FAN, dont beaucoup étaient blessés et avaient besoin d'une aide médicale et chirurgicale. Aujourd'hui 30 d’entre eux ont pu être évacués et ont reçu des soins médicaux, puis ont été remis aux autorités locales à Arlit.

Si ce dénouement est heureux pour les 30 blessés qui vont bientôt retrouver les leurs, le CICR reste préoccupé par le sort de ceux qui sont toujours retenus par le MNJ.

Le CICR rappel le aux parties concernées certains principes d'humanité, notamment le respect dû à la population civile, aux blessés et aux personnes privées de liberté ainsi que l'interdiction des mines. Le droit international humanitaire coutumier confère l’obligation à toutes les parties de fournir le meilleur traitement médical possible aux personnes capturées qui sont sous leur responsabilité, d’assurer leur sécurité, le respect de leur intégrité physique et morale ainsi que l’accès à l'eau et à la nourriture. Le CICR insiste sur le fait que les personnes capturées doivent impérativement avoir la possibilité de contacter leur famille qui s'inquiète de leur sort. Le CICR espère pouvoir retourner dans la région pour visiter les prisonniers qu'il n'a pas pu voir cette fois et pour réitérer son offre de ramener tous les prisonniers, blessés ou non, chez eux.

Le CICR a pu mener à bien cette opération grâce au soutien matériel, logistique et en personnel de la Croix-Rouge du Niger, de la Croix-Rouge française, de la Croix-Rouge irlandaise, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi que de Médecins sans Frontières Suisse et France. Le CICR exprime ses vifs remerciements à toutes les personnes qui ont contribué au succès de l'opération.

  Informations complémentaires :  

  Cédric Schweizer, CICR Dakar, tél : +221 824 12 93 ou +41 79 217 32 41  

  Anna Schaaf, CICR Genève, tél : +41 22 730 2271 ou +41 79 217 32 17