Augmentation de la surpopulation dans les centres de détention préventive

La surpopulation dans les établissements relevant de la responsabilité des autorités pénitentiaires a considérablement baissé depuis le début de la pandémie de Covid-19, puisqu'elle est passée de 51 % à 21 %. Ce phénomène s'est cependant déplacé vers les centres de détention préventive, qui connaissent des taux de surpopulation critiques.

Par ailleurs, dans les établissements pénitentiaires, l'accès à des conditions dignes et aux services de base comme les soins de santé, l'eau, l'alimentation, l'hygiène et un espace suffisant est difficile à assurer.

À cela s'ajoute la dégradation des infrastructures, souvent insuffisantes et mal entretenues. Le manque de personnel et de projets d'éducation et de réadaptation rend en outre plus difficile le processus de réinsertion sociale.

Parmi les détenus, les personnes âgées, handicapées ou atteintes dans leur santé mentale sont plus vulnérables car elles ne bénéficient pas d'une approche différenciée. Pour les femmes à la tête d'un foyer, la prison conduit à la désintégration de leurs liens affectifs et entraîne des effets extrêmement négatifs pour leurs enfants mineurs: perturbation de leur parcours éducatif, exclusion sociale.