Questions fréquemment posées : L’action du CICR au Soudan du Sud
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est présent à Juba depuis les années 80 et a ouvert sa délégation au Soudan du Sud en 2011.
Le CICR œuvre à garantir que les personnes touchées par une situation de violence, notamment un conflit armé, soient protégées conformément au droit international humanitaire (DIH) et aux autres règles applicables. Nous aidons les familles dispersées à rétablir ou à garder le contact et les soutenons dans leur recherche de proches disparus. Nous visitons les prisonniers pour nous assurer qu’ils sont traités avec humanité et dans des conditions décentes, et nous nous employons à faire mieux connaître le DIH auprès des autorités et des porteurs d’armes.
Le CICR s’efforce également de fournir aux communautés touchées par un conflit armé un accès à l’eau potable, des soins médicaux, des services de réadaptation physique, un soutien psychosocial et en santé mentale, des secours d’urgence et une aide aux moyens de subsistance. Nous collaborons étroitement avec la Croix-Rouge du Soudan du Sud et lui apportons notre soutien.
Informations pour les personnes touchées par le conflit armé
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Au Soudan du Sud, nous fournissons aux communautés touchées par le conflit armé des soins médicaux, des services de réadaptation physique, un accès à l’eau potable, des secours d’urgence et une aide aux moyens de subsistance, ainsi qu’un soutien psychosocial et en santé mentale.
Nous aidons également les familles dispersées à rétablir ou à garder le contact et les soutenons dans leur recherche de proches portés disparus. De plus, nous visitons les détenus pour évaluer leurs conditions de vie et le traitement qui leur est réservé.
En parallèle, nous continuons à promouvoir le respect du droit international humanitaire (DIH).
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Nous reconnaissons que les besoins sont immenses dans tout le Soudan du Sud et nous sommes déterminés à venir en aide à autant de personnes que possible. Nos équipes basées à Juba, Wau, Malakal, Leer et Yei font tout ce qu’elles peuvent pour atteindre les communautés vulnérables aux quatre coins du pays, tous les jours.
Comme il nous est impossible d’être présents sur l'ensemble du territoire, nous devons accorder la priorité aux zones les plus touchées par le conflit armé, tout en veillant à ce que nos équipes puissent travailler en sécurité. Il n’est jamais facile de trouver le juste milieu entre les conditions de sécurité des sites où nous intervenons et les besoins croissants de la population.
Pour en savoir plus sur l’impact de notre action au Soudan du Sud, consultez cette page de faits et chiffres.
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Notre travail est ancré dans les principes d’humanité, d’impartialité, d’indépendance et de neutralité. Les critères sur lesquels s’appuie la fourniture d’activités de protection, d’aide et de services aux personnes touchées par le conflit sont définis uniquement en fonction des besoins, sans distinction de religion, d’appartenance ethnique, de genre ou d’affiliation politique. Nous prenons ces décisions en toute indépendance.
Nous plaçons les populations touchées au cœur de notre approche et les reconnaissons comme les principaux experts de leur propre situation. Les communautés sont impliquées dans nos programmes dès le départ. Nous faisons de notre mieux pour les consulter au travers d’enquêtes et d’entretiens, lorsque nous évaluons qui sont les personnes les plus touchées, quels sont leurs besoins spécifiques et qui rencontre le plus de difficultés.
Leurs points de vue nous guident dans la conception de nos services. Une fois qu’une communauté est identifiée comme nécessitant un type spécifique de protection ou d’assistance, nous coordonnons nos efforts avec nos partenaires locaux afin de nous assurer que l’aide est distribuée de manière équitable. Les retours d’expérience des personnes concernées sont toujours les bienvenus, car ils nous permettent d'améliorer nos services et de faire en sorte que nous n’excluons pas les plus vulnérables.
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Les besoins au Soudan du Sud sont bien plus importants que ce qu’une organisation peut couvrir à elle seule. Notre objectif, selon le mandat unique qui nous est confié, est de faire le meilleur usage possible des ressources disponibles pour dispenser rapidement des soins vitaux aux personnes touchées par le conflit armé. Le CICR soutient en priorité les structures de santé existantes les plus atteintes, plutôt que d’en construire de nouvelles. À cet effet, nous fournissons du matériel médical, ainsi qu’une assistance technique et financière, et nous déployons des équipes chirurgicales mobiles quand cela se révèle nécessaire.
En ce moment, nous aidons l’hôpital militaire de Juba, où des centaines d’opérations chirurgicales sont réalisées tous les ans. En 2025, nous avons également soutenu les hôpitaux de Renk et d’Akobo. Avec la Croix-Rouge du Soudan du Sud, nous formons les travailleurs de la santé, les volontaires et les communautés aux premiers secours. Dans le même temps, nous rappelons aux parties au conflit leurs obligations au titre du DIH concernant la protection des patients, des professionnels de santé et des établissements médicaux situés en zone de conflit.
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En plus de renforcer le système de soins de santé afin que le plus grand nombre puisse en bénéficier, nous travaillons en étroite collaboration avec la Croix-Rouge du Soudan du Sud pour procéder à l’évacuation médicale des blessés de guerre lorsque les conditions de sécurité le permettent. Ces évacuations leur permettent d’obtenir des soins médicaux d’urgence, en particulier dans les régions où il est impossible ou dangereux de se déplacer par la route à cause du conflit, d’inondations ou pour d’autres raisons.
Nous évacuons les patients blessés par armes à travers tout le pays, et nous les transférons vers des hôpitaux où ils peuvent recevoir des traitements vitaux. Toutes ces opérations sont réalisées par du personnel médical et au moyen de transports sanitaires.
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Être séparé d’un être cher sans savoir ce qu’il lui est arrivé ni où il se trouve est l’une des épreuves les plus difficiles que puisse endurer une famille. Les gens ont le droit d'être informés de ce qu’il est advenu d’un proche disparu et de l’avancée des recherches.
En collaboration avec la Croix-Rouge du Soudan du Sud, nous pouvons contribuer à faire la lumière sur le sort des personnes portées disparues. Ensemble, nous nous employons à rétablir et à maintenir le contact entre les membres de familles dispersées.
Si vous vous trouvez au Soudan du Sud et que vous recherchez une personne portée disparue, contactez-nous :
- par téléphone : +211 (0) 912 170 275 ; numéros d’urgence du CICR mis en place par les services de RLF : +211 (0) 928 016 027, +211 (0) 912 180 112 ;
- en venant dans nos bureaux durant les heures d’ouverture (8 h - 16 h 30) ;
- en nous envoyant un e-mail à l’adresse suivante : jub_tracing_services@icrc.org ;
- en vous vous adressant à la section ou des volontaires de la Croix-Rouge du Soudan du Sud les plus proches ;
- si vous vous trouvez en dehors du Soudan du Sud, contactez votre section locale de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge, ou le bureau du CICR. Vous trouverez un annuaire ici.
Veuillez prendre note que nous nous appuyons sur les informations fournies par les parties au conflit et les autorités. Nous compilons les demandes et poursuivons les discussions avec toutes les parties pour établir ce qu’il est advenu des personnes recherchées. Ce processus peut être long en raison de la complexité de la situation.
Nous vous contacterons dès que nous aurons des éléments solides à vous communiquer. Nous savons combien il est difficile d’attendre des nouvelles et nous vous prions de nous excuser du temps que cela peut prendre. Merci pour votre patience et votre compréhension.
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Nous visitons les lieux de détention pour observer le traitement des prisonniers et nous assurer que leurs conditions de détention respectent les normes internationales. Notre objectif est simple : veiller à ce que les personnes privées de liberté soient traitées avec dignité et humanité.
Nous parlons aux détenus, évaluons leur situation et travaillons avec les autorités pour que des améliorations soient apportées, notamment aux services de santé, à la sécurité de leurs conditions de vie et à la gestion des établissements. Nous aidons également les détenus à garder ou à rétablir le contact avec leurs familles, ce point étant souvent crucial pour alléger les souffrances causées par une séparation.
Par ailleurs, nous poursuivons notre dialogue avec les autorités et les parties au conflit pour pouvoir visiter tous les lieux de détention au Soudan du Sud.
Autres informations utiles
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La neutralité et l’impartialité sont étroitement liées, mais ce sont deux choses différentes. Nous avons besoin des deux pour pouvoir travailler dans un contexte de conflit armé ou dans d’autres situations de violence.
L’impartialité signifie que nous aidons les gens uniquement en nous fondant sur leurs besoins, sans discrimination de classe, de race, de nationalité, de religion ou de conviction politique. Notre priorité va vers les cas les plus urgents.
La neutralité signifie que nous ne prenons pas parti dans un conflit, ou ne participons pas à des débats politiques, religieux ou idéologiques. En pratique, cela consiste à éviter toute action susceptible de favoriser une des parties ou de lui porter préjudice.
La neutralité nous permet de gagner la confiance de tous les camps pour pouvoir traverser des frontières afin d’évacuer les blessés, d’acheminer la nourriture et les médicaments ou d’aider les familles à récupérer les dépouilles de leurs proches.
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Pour le CICR, la confidentialité consiste à dialoguer en toute discrétion avec toutes les parties à un conflit, non pas pour les légitimer, mais dans le but de répondre à des besoins humanitaires urgents. En préservant le caractère privé de ces échanges, nous évitons de politiser les questions humanitaires et nous protégeons notre neutralité.
La confidentialité est également ce qui nous permet de renforcer la confiance, d’accéder aux personnes en détresse et de garantir la sécurité de notre personnel et des communautés que nous aidons.
Vous trouverez davantage de précisions à ce sujet dans cet article : Confidentialité : questions et réponses
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Le CICR et la Croix-Rouge et du Soudan du Sud font tous les deux partie du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et sont guidés par les mêmes Principes fondamentaux. Nous travaillons en étroite collaboration, mais nos rôles diffèrent.
La Croix-Rouge du Soudan du Sud s’emploie essentiellement à mener des actions humanitaires à l’intérieur du pays, notamment dans les domaines des services de santé, de la prévention des maladies et de la protection sociale. Le CICR, quant à lui, a un mandat international qui est de protéger et d’aider les personnes touchées par les conflits armés et d’autres situations de violence.
La Croix-Rouge du Soudan du Sud est le partenaire principal du CICR dans ce pays. Leurs actions se complètent mutuellement, le but étant d’atteindre les personnes touchées rapidement, de manière efficace et dans le respect des principes humanitaires. Nos programmes communs couvrent les soins médicaux d’urgence, les évacuations, la localisation des personnes portées disparues, le rétablissement des liens familiaux et la distribution d’articles de secours. En toutes circonstances, le CICR respecte l’indépendance et les priorités stratégiques de la Croix-Rouge du Soudan du Sud.
Consultez le site Web de la Croix-Rouge du Soudan du Sud pour plus détails sur l’action qu’elle mène dans ce pays.
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Pour découvrir les différentes possibilités de rejoindre le CICR, lisez cet article. Vous pouvez également consulter nos offres d’emplois et rester informé des postes vacants ici.
Chaque annonce précise le poste, les qualifications requises, le système de recrutement en ligne à utiliser et la date limite de candidature.
Le processus de recrutement est basé sur la compétition et le mérite, ce qui garantit sa transparence et nous permet de recruter les candidats les plus aptes.
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Le droit international humanitaire (DIH), également appelé « droit de la guerre », est un ensemble de règles internationales qui encadrent les conflits armés. Il ne s’applique que dans le cadre de conflits armés, quelles qu’en soient les causes.
Le DIH ne traite pas de la légalité de l’usage de la force. Son objectif est de protéger les personnes qui ne prennent pas ou plus part aux hostilités, à savoir, les civils, les blessés et les prisonniers de guerre, et à protéger les biens de caractère civil. Il limite également les moyens et les méthodes de guerre à la disposition des parties au conflit. Les violations graves, telles que le fait de cibler délibérément des civils, peuvent constituer des crimes de guerre.
C’est aux États qu’incombe au premier chef la responsabilité de respecter et de faire respecter le DIH. Cependant, le CICR et d’autres organisations jouent également un rôle clé pour promouvoir son adhésion et veiller à ce qu’il soit respecté.
Pour en savoir plus, consultez cet article : Questions et réponses sur les règles de la guerre
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Nous nous engageons à vous traiter avec respect et dignité
Tous les services fournis par le CICR sont gratuits.
Tous les collaborateurs du CICR (personnel, partenaires et fournisseurs) doivent toujours vous traiter avec respect et dignité.
Il est interdit aux employés et aux partenaires du CICR de demander de l’argent ou tout type de faveur en échange d’aide. Tout le monde est encouragé à signaler de toute bonne foi les suspicions de fraude, de corruption et d’exploitation, abus et harcèlement sexuels, ainsi que tout autre acte répréhensible suspecté.
Vous avez le droit de signaler les cas de comportement inapproprié de membres du CICR ou les actions illégales perpétrées par ces derniers.
Pour ce faire, envoyez-nous un e-mail à l’adresse suivante : code_of_conduct@icrc.org. Vous pouvez aussi le signaler directement sur l’Integrity Line (disponible en anglais, en français et en espagnol).